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Question écrite concernant le Lidar et le radar situés chaussée de Louvain.

de
Ibrahim Dönmez
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1913)

 
Date de réception: 09/01/2024 Date de publication: 02/04/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 02/04/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
20/02/2024 Question orale transformée en question écrite p.m.
22/02/2024 Recevable p.m.
 
Question    Nous apprenons ce samedi 6 janvier dans un article Sudinfo qu’un Lidar vient d'être installé à la chaussée de Louvain numéro 209 et celui-ci se situe à seulement 150 mètres d'un radar fixe existant au numéro 255. Cette situation cocasse a également été rencontrée à Jette à la rue Bonaventure.

Si on peut reconnaitre que l’utilité du radar au niveau de la sécurité s’inscrit dans une approche globale dont l’objectif est de produire des effets dissuasifs sur les éventuels comportements inadaptés des conducteurs dans un contexte routier particulier (selon l’affluence, l’infrastructure, la présence d’écoles, etc.).

Le radar vise à diminuer le nombre d’accidents de la route liés à une vitesse inadaptée.

Cependant, placer un Lidar et un radar à une distance aussi proche alors qu’il existe des centaines d’autres voiries susceptibles d’acceuillir ces Lidar n’a aucun sens.

En conséquence, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  • Pourriez-vous nous rappeler quelle est la politique menée par Bruxelles Mobilité relativement aux Lidar ?

  • Comment sont déterminés les lieux pour l’installation des Lidars ?

  • Qui détermine les lieux d’implantation des Lidars ? Les communes sont-elles concertées à cet égard ?

  • Pourriez-vous nous indiquer la raison pour laquelle un Lidar a été placé à une distance si proche d’un radar existant ?

  • Pourriez-vous nous éclairer en quoi placer deux appareils de contrôle de vitesse à une distance si proche contribue à améliorer la sécurité routière dans cette zone spécifique?

 

 
 
Réponse    Au-delà des contrôles fixes, les zones de police font de nombreux contrôles mobiles et, en partenariat avec Bruxelles Mobilité, installent des lidars chaque semaine sur toutes les voiries de la Région, tant sur voiries régionales que communales.
BM met à disposition de la police 7 lidars chaque semaine (les 6 zones de police de la région et la Police de la route) pour les contrôles de vitesse. Ces dispositifs sont très utiles en complément des dispositifs fixes car ils circulent constamment et ont un rôle de sensibilisation très important en raison de leur grande visibilité. De plus, ils sont plus flexibles au niveau des caractéristiques techniques de positionnement et ils permettent également de se rendre compte de la fréquentation d’une voirie (via le comptage du nombre de véhicules passant).

Les emplacements des lidars sont proposés par les zones de police et validés par BM. Il est demandé aux zones de police de suivre la Vision Zéro (zéro mort, zéro blessé grave) et de privilégier des emplacements où les excès de vitesse sont avérés, où il y a une fréquentation importante de modes actifs (école, parc, etc.), ou encore où des accidents ont eu lieu. Autant BM que les communes peuvent proposer un emplacement à une zone de police pour constater un problème de vitesse excessive sur un axe. BM propose régulièrement des emplacements aux zones de police en fonction des plaintes qu’elle reçoit. La police cherche alors l’endroit le plus pertinent et se charge des réservations de parking, si nécessaire.

Concernant le lidar placé chaussée de Louvain 213 à 150 m du radar fixe, il répond à plusieurs plaintes reçues par la police à hauteur du numéro 195a (Jazz Station). Il est impossible pour la police de stationner un véhicule à l’endroit des plaintes afin d’effectuer des contrôles avec un radar mobile.

Par conséquent, celle-ci a choisi de mettre un lidar là où il était possible de le faire et au plus proche du lieu des plaintes. Ce lidar a donc toute son utilité à cet endroit.

Par ailleurs, le lidar est capable de flasher les véhicules dans les deux sens de circulation, ce que ne fait pas le radar fixe installé au n°255. Ce dernier remplit toutefois bien son rôle car à sa hauteur, la V85 est à 37 km/h pendant les heures de pointe. Mais l’effet d’un radar est toujours limité. En effet, à hauteur du 213, la V85 est à 42 km/h hors heures de pointe, raison pour laquelle il est parfois nécessaire de dédoubler un dispositif très temporairement (1 semaine) pour rappeler aux usagers de la route le régime de vitesse de la voirie sur laquelle ils circulent.