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Question écrite concernant l'augmentation des accidents pour les véhicules électriques

de
Jonathan de Patoul
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1511)

 
Date de réception: 31/01/2023 Date de publication: 20/03/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 01/03/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
01/02/2023 Recevable
 
Question    Une enquête de l’assurance AXA, la seule ayant été publiée sur ce sujet à ce jour, portant sur 1285 de ses clients en Suisse tendrait à démontrer que les voitures électriques seraient surreprésentées dans la part des accidents automobiles. Le taux d’accidents rapporté serait 50% plus élevé que ceux des véhicules à moteur thermique. Une cause avancée de cette enquête serait le manque de préparation des automobilistes à une accélération plus rapide des véhicules électriques.

À ce jour, les détenteurs du permis de conduire peuvent utiliser toute voiture électrique tout en n’ayant jamais été préparés à conduire ce type de véhicule pendant leur formation. Cette problématique est cruciale vu l’électrification prochaine de tout le parc automobile, alors que la plupart des formations de conduite pratique se font toujours avec des véhicules à moteur thermique et que la formation théorique ne mentionne nullement cette différence entre les véhicules à moteur thermique et électrique.  

  • Avez-vous connaissance du fait que l’utilisation de véhicules électriques engendrerait plus d’accidents de la route ? A-t-on des chiffres pour Bruxelles ?

  • Avez-vous eu des contacts avec le secteur de l'auto-école sur ce sujet ? Y a-t-il des réflexions en cours pour adapter les formations de conduite à l’usage d’un véhicule électrique ? Si oui, de quelle manière et si non, pourquoi ?

 
 
Réponse    Pour ce qui concerne les accidents en Région Bruxelloise, le détail du type carburant ne sont pas présents dans la base de données de la police, mais bien dans les données Statbel. Les dernières données de Statbel ne sont par contre pas encore disponibles. Les derniers chiffres connus sont de 2020. A cette date, 0,4% de toutes les voitures personnelles + camionnettes (types M1, M2, N1) impliquées dans un accident étaient électriques et 2,4% hybrides (contre 38,0% essence, 58,5% diesel, 0,7% CNG).

Si on compare ces chiffres avec les chiffres du SPF Mobilité sur le parc de ce type de véhicules, fin 2019 on comptait 0,2% de véhicules électriques et 1,4% d’hybrides, et fin 2020, 0,3% électriques et 1,9% hybrides.

On pourrait constater que des véhicules électriques et hybrides semblent être plus impliqués dans des accidents, mais il faut tenir compte du fait que l'échelle est petite, qu'elle couvre différentes années et que le nombre de véhicules électriques et hybrides a évolué rapidement ces dernières années.

Par contre si on fait la comparaison avec les données de la LEZ, qui offre des données plus précises et limitées sur la région (2020 Q1 4% électrique & hybride, 2020 Q4 4,5% électrique & hybride (pour les voitures type M1 – véhicules personnelles)), on constate alors une sous-représentation des voitures électriques/hybrides dans les accidents.

Au vu de ces 2 tendances contraires, il semble beaucoup trop tôt pour tirer toutes conclusions à l’échelle de la Région ou d'entamer déjà des discussions avec les auto-écoles à ce sujet. Cela étant dit, nous continuons à étudier les chiffres et nous sommes également attentifs aux tendances observées à l'étranger.