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Question écrite concernant les femmes connues dans l'espace public.

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°134)

 
Date de réception: 16/12/2019 Date de publication: 10/02/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 06/02/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
17/12/2019 Recevable p.m.
06/02/2020 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    Lors du comité égalité femmes-hommes de ce 10 décembre 2019, vous ne pouviez me fournir quelques chiffres en termes d’aménagement de l’espace public.

Madame la Ministre, permettez que je vous pose donc les questions suivantes par écrit :

o Combien d’œuvres d’artistes féminines sont mises en espace public lors des aménagements par Bruxelles-Mobilité ? 

o Combien de places et rues sont baptisées ou rebaptisées par des noms de femmes illustres ?

o Combien de stations de métros, d’arrêts de bus et/ou de tram portent le nom de femmes illustres ?

o Pour chacune des questions ci-dessus, est-il possible d’obtenir une liste exhaustive des noms ?
 
 
Réponse    Sur 91 œuvres d’art pérennes que compte le réseau métro de Bruxelles, seulement 4 œuvres sont des œuvres réalisées par des femmes. Néanmoins, les deux œuvres en cours de processus (sur les trois en cours d’acquisition) seront réalisées par des femmes : l’œuvre de Françoise Plissart à la station Parc qui attend la rénovation de la station et l’œuvre de Sarah Vanagt à la station Osseghem.

Ceci étant, dans le cadre des projets socio-culturels temporaires réalisés ces dernières années, nous constatons que de plus en plus d’artistes de la gente féminine nous sollicitent, souvent soutenues par des associations ou institutions culturelles locales, un changement de paradigme dans notre société que nous soutenons et auquel nous sommes attentifs.

Pour ce qui est des voiries, nous n’avons pas toujours le nom de l’artiste qui a réalisé ou imaginé l’œuvre.

Sur les 77 œuvres d’art et fontaines que nous avons en gestion, nous avons des informations sur 53 œuvres, dont :
11 artistes sont féminines
2 œuvres ont été créées par une association mixte (Femme - Homme)
40 artistes sont masculins.


Le choix des noms des rues et places est du ressort des communes.

En voirie, les noms sont repartis comme suit :

211 noms, soit 53% sont du genre neutre (nom géographique, de plantes,…).

9 noms, soit 2% sans information d’origine

16 noms, soit de 4% de personnalité féminine

162 noms, soit 41 % de personnalité masculine


Les noms des stations et des arrêts sont généralement liés aux lieux (Porte de Hal, Heysel, Royale, etc), au point d’intérêt (Gare Centrale, Erasme, Botanique, Bozar, etc) ou au nom d’une personnalité qui a marquée l’histoire de Bruxelles (Eddy Merckx, Sainte-Catherine, Simonis, etc), et sont repartis comme suit :

63% portent un nom neutre (ex : Gare du Midi, ADEPS, Beekkant, Brussels Airport, Westland Shopping, etc.).

35% ont un nom masculin (ex : Rogier, Darwin, De Brouckère, Napoléon, Roi Baudouin, Montgomery, etc.)

2% ont un nom féminin (ex : Joséphine-Charlotte, Sainte-Catherine, Duchesse de Brabant, Elisabeth, Reine Astrid, Stéphanie, etc.).

Il est un fait qu’un grand nombre des places et des rues portant les noms masculins qui sont historiquement ancrés dans certains lieux en faisant partie de leur identité. Par exemple une tentative du changement du nom de la station Anneessens a été dernièrement refusé par des associations du quartier.

La volonté de féminisation des stations et des arrêts de surface figure bien dans les préoccupations de Bruxelles Mobilité et la STIB. Ainsi, en septembre 2019, l’arrêt Trois Arbres à Uccle (tram 51) a été rebaptisé Jeanne Herreman en mémoire de la première femme conductrice de tram à Bruxelles.

D’ailleurs, le choix des noms d'arrêt qui sont mis en service à l'occasion des différentes phases du plan directeur bus tient également compte de ce critère.

Les listes demandées sont reprises en annexe