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Question écrite concernant le Pont cyclo-piéton surplombant l'avenue Léopold III.

de
Céline Fremault
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°390)

 
Date de réception: 25/01/2021 Date de publication: 29/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 27/04/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    C’est une infrastructure cycle-piétonne d’envergure que nous apprend la presse quotidienne du 21 janvier dernier. En effet, un pont cyclo-piéton de 700 mètres surplombera l’avenue Léopold III.

Cette infrastructure est transrégionale puisqu’elle concerne les deux Régions bruxelloise et flamande.
Elle pourrait être considérée comme un premier pas vers l’espace métropolitain voulu par notre Région.

La Flandre a délivré le permis d’urbanisme pour ce qui la concerne. Bruxelles, « à son habitude », non.

A ce propos, pouvez-vous nous faire le point sur la situation administrative de cette demande de permis d’urbanisme ?

De même, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

§ Quelle est la plus-value de ce projet dans le cadre de la grande politique cyclable du Gouvernement ?
§ Quels seront, en termes de pourcentage et par catégorie, les futurs usagers du pont ?
§ Quelle est la clé de répartition financière entre Bruxelles et la Flandre ?
§ Comment l’entretien a-t-il été réparti ? Quelle estimation du coût de cet entretien pour Bruxelles ?
 
 
Réponse    - Ce projet cadre dans la politique cyclable du Gouvernement bruxellois pour favoriser les trajets à longue distance à l’intérieur de la Région de Bruxelles-Capitale, mais également autour de la région bruxelloise, entre Bruxelles et son hinterland.

Cette passerelle est stratégique dans le développement du réseau RER vélo, elle rendra possible la création du RER vélo RF0 (le RER vélo en rocade de la région bruxelloise, RER qu’on pourrait qualifier de Ring vélo), de plus la passerelle se trouvera au croisement de ce RER vélo avec le RER vélo le long du boulevard Léopold III et de l’avenue du Bourget, RER vélo qui reliera, tout comme le tram vers l’aéroport, la Capitale à Brussels Airport. Dans le même contexte le boulevard Léopold III (A201) sera réaménagé en boulevard urbain (création du « European Boulevard »). La connexion en transport en commun (luchthaventram), ainsi que pour les modes actifs (cyclistes et piétons) sera fortement améliorée avec une traversée directe du Ring (pont mixte pour cyclostrade et tramway au-dessus du R0).

La passerelle constitue un chaînon primordial du réseau RER-vélo, mais améliore également la mobilité active localement en rendant le boulevard Léopold III franchissable, pas seulement pour les cyclistes, mais également pour les piétons et les PMR. Il est important de clarifier que la passerelle dispose d’une largeur suffisante pour accueillir des flux piétons et cyclistes sur des bandes séparées, ceci afin de garantir la continuité et la sécurité de l’aménagement.


Le projet de la passerelle cadre aussi bien dans le projet « Werken aan de Ring » de De Werkvennootschap, programme qui vise, outre l’optimalisation de R0, également des mesures de shift modal, comme des infrastructures cyclistes ainsi que des infrastructures transport en commun, que dans un accord entre De Werkvennootschap et Bruxelles Mobilités, sur la réalisation d’infrastructure cycliste de cette première instance sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.

- Il est difficile de prédire, en termes de pourcentage et par catégorie, les futurs usagers du pont, cela dépend de multiples facteurs, comme la densification du tissu urbain environnant (avec beaucoup de projets de développement dans la zone, aussi bien du côté bruxellois [PAD Défense, réaménagement de l’ancien site de l’OTAN] que du côté flamand), ainsi que d’autres projets comme le tram ou la cyclostrade vers l’aéroport. L’objectif principal du projet et de créer une connexion rapide et confortable pour cyclistes, mais l’infrastructure favorisera également la marche et l’accessibilité PMR de la zone. Une étude d’incidences n’a pas été faite dans le cadre de l’instruction du permis d’urbanisme de ce projet, car ces travaux ne sont pas visés par l’annexe A du CoBAT, qui établit la liste des projets soumis à étude d’incidences.



- Le pont ne se trouvant qu’en toute petite partie en Région de Bruxelles-Capitale, il est prévu que le financement de l’infrastructure soit entièrement payé par les budgets du Werkvennootschap, qui est le demandeur du permis

Les coûts d’exploitation et d’entretien après réalisation de l’infrastructure ne font pas partie de la demande de permis d’urbanisme. Mais selon mes informations, cet entretien sera à charge de Bruxelles et à charge de la Flandre sur les territoires concernées. Les coûts d’entretien et d’exploitation ont été réduits au minimum, des escaliers sont prévus pour l’accès piétons, mais des ascenseurs ne figurent p.ex. pas dans le projet.


Pour le reste, je vous renvoie vers ma collègue responsable de la Mobilité.