Question écrite concernant la cohabitation difficile entre cyclistes et piétons sur la promenade verte
- de
- Jonathan de Patoul
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°983)
Date de réception: 29/11/2021 | Date de publication: 28/01/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 21/01/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
17/12/2021 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Cela fait désormais plus dun an et demi que je vous interroge à propos des problèmes de cohabitation difficile, voire parfois dangereuse, entre les piétons et les cyclistes de la Promenade verte, située sur les communes dAuderghem, de Woluwe-Saint-Lambert et de Woluwe-Saint-Pierre. A ce propos, vous expliquiez que les résultats non définitifs de lenquête - qui est encore en cours afin dobtenir des données sur une année entière - mettent en évidence de façon récurrente une vitesse excessive mais dans des proportions très différenciées suivant la météo ou le jour de la semaine. Bruxelles Environnement aurait constaté une incidence plus perturbante par les VTT, vélos électriques et vélos-cargo. Leurs vitesses constantes et la largeur de ces derniers induisent une cohabitation difficile dans certains passages. Pour faire face à cette situation, vous expliquiez prévoir un plan daction en trois axes :
Concernant le deuxième axe, il reviendrait que lors des actions de sensibilisation des gardien.es de parc, Bruxelles Environnement constate que les cyclistes sarrêtent et reconnaissent pour grand nombre une vitesse excessive mais néanmoins occasionnelle, et un grand nombre dentre eux se félicite de cette campagne daffichage de sensibilisation. Monsieur le Ministre, à ce propos, voici mes questions :
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Réponse | 1) Les résultats définitifs de cette enquête sont connus depuis peu. Une centaine de comptages ont ainsi été effectués durant une année complète, afin de définir le profil des cyclistes (enfants, adultes), les types de vélos utilisés (Cargo, VTT,..), la façon de rouler (ralentissement ou non lors du dépassement de piétons) et le nombre de piétons fréquentant la promenade verte. Ces comptages ont été réalisés pendant 1 heure et à différents moments du jour ou de la semaine. Il est ainsi possible d’en tirer des moyennes globales (par an, sur une saison,) ou de pointer certaines journées présentant des écarts importants au niveau de l’affluence. Au travers de ces relevés, une série de constats peuvent être tirés. Ainsi, au niveau global: - Il y a numériquement presque le double de piétons que de cyclistes ; - 38 % des vélos sont perçus comme roulant trop rapidement (ressenti visuel et émotionnel) ; - 17 % des cyclistes sont de jeunes enfants ; - Les vélos électriques (16%), VTT (38%) et cargo (6%) représentent 60 % des cyclistes. De façon plus spécifique : - L’intensité de la fréquentation journalière est très variable (sur base d’une heure de comptage), avec des écarts parfois très importants au niveau du nombre de piétons et de vélos, en particulier aux dates suivantes : 7/11/20 : 500 piétons/144 vélos 11/12/20 : 5 piétons/28 vélos 20/02/21 : 598 piétons/215 vélos 27/06/21 : 673 piétons/140 vélos 9/07/21 : 9 piétons/7 vélos Les trois dates records sont tout à fait exceptionnelles, la moyenne journalière annuelle étant d’un rapport de 139 piétons/66 vélos par heure de comptage. 2) Les missions de sensibilisation menées par les agents de Bruxelles Environnement s’adressent à l’ensemble des usagers, quel que soit le type de vélo utilisé, afin que chacun puisse prendre conscience de l’impact de son comportement, puisse s’approprier les bons gestes et bonnes pratiques dans le cadre de son activité et les diffuser auprès son entourage. En s’adressant à l’ensemble des usagers, ces actions de sensibilisation touchent ainsi un plus vaste public, ce qui suscite une plus large adhésion. La démarche adoptée vise avant tout à analyser les comportements susceptibles de nuire à la cohabitation pacifique entre ces différents usagers, en évitant d’attiser les tensions. 3) Les barrières sont mises en place. Toutefois, le taux de fréquentation actuel n’incite pas les agents de Bruxelles Environnement à les activer pour le moment. Les équipes de gardien.nes de parc évalueront toutefois la pertinence de les activer lors des jours de grande affluence. La visibilité de ces dispositifs sera renforcée sous peu par la pose de stickers autocollants, reprenant le message figurant sur la banderole déjà fixée en hauteur. De nombreuses questions ont été posées aux gardiens quant à l’usage et à la visibilité de ces barrières, ce qui démontre d’ores et déjà leur intérêt en termes de sensibilisation. 4) Investis d’une mission de sensibilisation et de prévention, les gardiens et gardiennes de parc de Bruxelles Environnement ne sont pas habilités à dresser procès-verbal. Les actions de verbalisation sont effectuées si nécessaire par les patrouilles cyclistes des polices de zones Montgomery et Marlow qui passent régulièrement dans cet espace. |