Question écrite concernant l'état des lieux de la lutte contre les violences sexuelles dans la vie nocturne
- de
- Bianca Debaets
- à
- Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°1090)
| Date de réception: 23/06/2023 | Date de publication: 20/09/2023 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 08/09/2023 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 30/06/2023 | Recevable | Bureau élargi du Parlement | ||
| 08/09/2023 | Annexe à la réponse | p.m. | Annexe |
| Question | Le soleil s’installe dans le pays, et la saison des festivals d'été est lancée. Avec le beau temps, les terrasses et les bars sont pleins à craquer. Malheureusement, nous savons que dans un tel contexte, les risques de harcèlement et de violences sexuelles sont également plus fréquents, en particulier pour les femmes et les personnes LGBTQIA+. Pour lutter contre cette problématique, vous avez déjà lancé le plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes en 2020, et le plan bruxellois de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans la vie nocturne en 2021.
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| Réponse | Concernant votre première demande en matière de chiffres, vous trouverez en annexe 1 un premier tableau intitulé « Faits criminels concernant les violences et le harcèlement sexuels dans la vie nocturne ». L’interprétation de ces chiffres appelle plusieurs précautions. En effet, il convient tout d’abord de tenir compte du fait que la crise sanitaire a eu un impact majeur sur les chiffres des années 2020-2021. Par ailleurs, qui dit criminalité enregistrée dit toujours existence d’un chiffre noir. De plus, il ne faut pas négliger l’impact de la catégorisation des faits sur le niveau d’encodage des chiffres. Enfin, il faut compter au minimum une période de 6 mois avant que l’on puisse considérer une première consolidation des chiffres. Dans le tableau 2, vous trouverez les chiffres de la criminalité enregistrée à l’échelle de la Région de Bruxelles-capitale. En réponse à une autre de vos demandes, sachez que la police soutient différentes initiatives lors des festivals comme par exemple la mention sur le site de "Respect and good vibes only", qui rappelle que la discrimination et la violence ne seront pas tolérées. Par ailleurs, comme vous le savez, les zones de police sont beaucoup plus sensibles (et formés) à l’accueil et la prise en charge des victimes de harcèlement ou d'agression sexuelle. À titre d’exemple, la zone de police de Montgomery a décidé de mettre en place une cellule EVA (Emergency Victim Assistance) courant de l’année 2023 et d'amplifier le développement des «rendez-vous en ligne» qui permettront également de faciliter le dépôt de plainte pour ce type de faits. Au sujet de la formation en ligne à destination des employés du secteur de l’HoReCa, la COCOF et la fédération avaient initialement prévu une formation en ligne pour les travailleurs du secteur HoReCa, mais notamment pour des raisons de calendrier, la formation a été convertie en un clip vidéo pour sensibiliser le secteur bruxellois de l'hôtellerie et de la vie nocturne. Ainsi, la vidéo est disponible depuis octobre 2022 : https://www.safetanight.be/prevenir-les-violences-sexistes-et-sexuelles-en-milieu-festif/ Celle-ci sera complétée par un kit de formation sur les violences sexuelles causées sous l’influence de produits psychoactifs. Celui-ci est en cours de finalisation et sera disponible au cours de l’été. Des formations ont également été proposées par Modus Vivendi, Pimento asbl, Plan Sacha, Osmose et Brussels By Night Federation. Ces organisations sont des organismes de formation dans le domaine de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Il s’agit de formations en présentiel, sur une ou deux journées entières. Ces cours sont au cœur de la lutte contre la violence sexiste et sexuelle et génèrent le plus grand impact sur le secteur. Ainsi, elles s’adressent à des cercles d’étudiants, des organisateurs de festivals, d’évènements publics. Elles concernent aussi des lieux culturels, festifs, des bars, etc. Diverses problématiques sont abordées de manière ludique, pratique comme par exemple la réduction des risques en matière de drogues. Tout cela contribue à la détermination d’un nouveau standard pour l'organisation d'événements et de vie nocturne à Bruxelles en matière de lutte contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles. Cela amène aussi à l’élaboration de protocoles préventifs et réactifs pour lesquels un processus de suivi continu doit être mis en place. Les acteurs concernés sont en tout cas beaucoup plus sensibles et impliqués qu’auparavant. Concernant votre demande relative aux autocollants A4 distribués, je vous invite à poser la question à ma collègue Nawal Ben Hamou. Il en va de même pour votre demande relative au plan et aux subventions liées à des projets sélectionnés puisqu’il s’agit là d’un appel spécifique à projets lancé par Equal. Au sujet de la promotion de la diffusion de la campagne « Join the FAM », safe.brussels a fait usage des canaux et outils suivants : site internet, Instagram, Facebook, Youtube, campagne PAID (Facebook et Instagram, influenceurs. La campagne a très bien fonctionné avec de très nombreuses réactions positives. À titre d’exemple, vous trouverez en annexes, les chiffres pour les comptes d’Instagram de safe.brussels et de equal.brussels. Par ailleurs, après une analyse de ciblage pour la zone de Bruxelles et la périphérie proche, il appert que pour les hommes et les femmes de la tranche d’âge des 15 à 65 ans, 300.000 personnes distinctes ont été atteintes (soit 1 Bruxellois sur 4). |